Compte-rendu entretien avec Agnès Bée

Lieu et date de la rencontre : Salle de réunion de son laboratoire, 2 mars
Pourquoi l’avons nous rencontrée ? Chercheuse en chimie vers un but final : éliminer les polluants par une voie originale (séparation magnétique).
Points clefs de l’entretien : - Selon elle, il y a une définition très claire des perturbateurs endocriniens au niveau scientifique. Ce sont les effets observables qui ont créé un intérêt sur la question : féminisation des poissons et pubertés précoces. - Problèmes des méthodes en chimie analytique qui ne sont pas encore assez évoluées pour mesurer précisément les quantités. L’effet cocktail apporte de nouveaux challenges aux scientifiques. De plus, les PE ont des effets durables : on les retrouve bien après l’exposition. - Certaines molécules ne sont pas des perturbateurs endocriniens avérés. - Le traitement des eaux est un problématique dans le cadre des perturbateurs endocriniens. - Pour pouvoir éliminer les PE, il faut trouver une solution pour les remplacer, ce qui n’est pas toujours facile. Interdire les PE n’est pas résoudre le problème. - Elle a dirigé une thèse sur le traitement des micropolluants dans les usines d’épuration, financé par une petite boîte qui fait du conseil pour les entreprises de traitement de l’eau : question du coût en énergie centrale. - Question de l’information à la population : est ce qu’il faut faire paniquer le public ? - Les biologistes recherchent d’autres solutions que les chimistes et sont beaucoup plus avancés sur la question - Les perturbateurs endocriniens sont une problématique des pays riches → dans les pays pauvres, d’abord l’accès aux ressources - Sans réglementation, les entreprises ont très peu d’intérêt à agir.

D’où ils viennent ?

Les articles sont à la fois complexes et moins complexes. Il y a des médicaments. Ils ont classé, ils regardent dans les stations d’épurations, dans les rejets, ce qu’on est capable d’éliminer. Ils sont classés en courant, pas courant, rare. Est-ce que s’est avéré que c’est un perturbateur endocrinien ? Il faut insister sur les produits qui parlent. Il n’y a pas que les médicaments, il y a les pesticides, les herbicides. Les médicaments se retrouvent dans les urines, les selles, l’eau. L’étude a été fait à la sortie des hôpitaux avant que l’eau soit envoyée dans les stations d’épuration. Une partie est traitée (abattement), et une partie est rejetée, car on ne peut pas les traiter et ce n’est pas une priorité. Mery sur Oise, système qui enlève tout avec ultrafiltration avec membrane sauf que c’est coûteux en énergie, ils sont mêmes obligés de remettre des choses dans l’eau = nanofiltration. Ils devaient refaire la station, le traitement de l’eau il y a plusieurs étapes (primaire, secondaire, ternaire et quaternaire), en fonction de la façon dont la station est calibrée on n’a pas les moyens de mettre ça en place.

Suivre l’actualité sur la réglementation

La régulation arrive au fur et à mesure (les bisphénols A sont déjà interdits). Il faut faire la part des choses et mettre notre esprit critique scientifique. Pour pouvoir éliminer, il faut trouver une solution pour remplacer, c’est pour ca que dire qu’il faut tout éliminer c’est facile, mais concrètement ça ne répond pas au problème que de les interdire. On sait détecter, il y a tel perturbateur endocrinien A et B, leur concentration et leurs effets mais quand ils forment un cocktail ils ont des effets complètement différents que lorsqu’ils sont seuls. Coloide inorganique : brique de départ ce sont les nanoparticules magnétiques, on va les mettre dans plein de système pour des applications (biomédicale, environnement), c’est dans ce cadre avec les particules magnétiques de faire des absorbants pour récupérer les polluants. Contrat avec une petite boite qui faisait du conseil pour les stations d’épuration, ils nous avaient orientés qu’on aille capter des médicaments, élimination difficile des perturbateurs endocriniens. Utilisation de magsorbants, les nanoparticules sont aussi polluantes, elles sont partout, c’est tout petit, on en retrouve partout. pour pas polluer il faut utiliser des produits synthétiques très verts, l’alginate (gélifiant qu’on retrouve dans l’alimentaire), dedans on met les particules magnétiques (comme des petits éléments). Bifonctionnelle : absorbants et magnétiques. - Grande surface spécifique, Schéma de principe (par encore fait) procédé magnétique de dépollution Dans l’eau polluée on met les matériaux magnétiques, ils absorbent l’eau polluée, on garde l’eau propre La question c’est l’aimant, le fait de mettre un aimant est-ce que c’est coûteux en énergie, est-ce que c’est moins cher qu’une membrane. Qu’est-ce qui marche bien sur le principe de l'absorption des polluants, c’est le charbon actif (ils tombent au fond après avoir absorbé l’eau polluante). Son problème c’est que comme il n’est pas magnétique on en perd dans les gros réacteurs, difficile à récupérer et donc couteux en énergie pour la régénération. L’alginate est biodégradable, n’abime pas la planète. Ca forme un gel. Les ferrofluide, le liquide devient magnétique : centre de son activité ! Des artistes utilisent cette propriété pour faire des œuvres d’arts. La nanoparticule fait des interactions avec l’eau, elles se repoussent à cause de l’électromagnétisme. Quand on fait de la dépollution est-ce qu’on fait un spectre large ou est-ce qu’on va cibler un polluant en particulier ? Ils ont joué sur les charges pour enlerv tous les polluants chargés + et -. Essayer sur des modèles de polluants cad des polluants faciles. Il faut faire des tests pour les billes soient bien absorbantes, attendent de pouvoir le prouver, elles doivent éliminer beaucoup de polluants en un minimum de temps. Les perturbateurs endocriniens sont des particules qui sont difficile à doser quand on n’est pas équipées avec des outils de chimie analytique. Utilisation de colorant qui sont des polluants, ils servent de mod`ele de polluant positif, négatif et moins chargé. On n’a pris ces polluants car ils sont faciles à doser. Les perturbateurs endocriniens c’est un objectif, mais on en est loin. - Bon PH - Efficacité : On regarde le PH, la quantité polluante non absorbée sur la quantité de polluant absorbé = capacité d’absorption. Il faut qu’on soit au moins égal au charbon - Temps : effet du temps de contact sur l’adsorption des polluants Premiers tests : ça a marché dans certains cas 2e : polymères (MIP) autour des billes magnétiques. Marche comme un système clé serrure, on met le polluant, on l’élimine ce qui laisse un trou, et quand on va mettre le polymère, le trou laissé va permettre de retrouver les polluants qui vont se mettre dans le trou. On met ces polymères autour des particules magnétiques. On n’est pas au contact de la vraie vie, leur apport était de nous concentrer sur ce qui est vraiment utile. En France, pas bien grand-chose en terme de réglementation (REACH, niveau européen + regarder dans la revue, ils ont classés des particules à éliminer + voir la thèse donnée) Essentiellement des membranes, problème une membrane se colmate au bout d’un moment (image de la pulpe d’un jus d’orange). Les modèles biologiques, détecteurs (moules, têtards fluorescents). Des physiciens construisent le modèle de séparation magnétique, il y a des écotoxicologues. Ils regardent Toxicologie : au niveau de l’Homme Ecotoxicologue : plus large c’est au niveau de l’environnement.

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