Mai 1994 : la première SCMR non autorisée en France ouvre à Montpellier
L'association ASUD créée une SCMR à Montpellier. Elle n'est pas encadrée par les pouvoirs publics, qui ferme les yeux aux vues de l'urgence de la situation sanitaire. Elle disparaît en 1995 après l'overdose d'une adolescente.
19 mai 2009 : une SCMR d’un jour
A l'occasion de la journée mondiale des hépatites, plusieurs associations (ASUD, ANITEA, Act up, Safe, Gaïa, SOS Hépatites), soutenues par Jean-Marie Le Guen, alors adjoint socialiste au maire de Paris, installent une SCMR à Belleville. L’objectif est de présenter l’intérêt d’un tel dispositif aux électeurs et aux élus parisiens.
14 décembre 2009 : un comité d’experts est chargé d’évaluer le projet des SCMR
Jean-Marie Le Guen intervient à la fin de l’année au Conseil de Paris pour mettre en place un comité d’experts chargés d’évaluer une possible expérimentation de salle d’injection. L'association Elus, Santé Publique et Territoires (ESPT) reçoit une subvention de 26 000 euros pour réaliser l'expertise.
30 juin 2010 : l’INSERM rend un rapport concluant sur les salles d’injections
L'Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale (INSERM) rend à Roselyne Bachelot, alors Ministre de la Santé, un rapport concluant sur la pertinence des salles d’injections.
19 juillet 2010 : première division au sein de la majorité UMP
Lors de la Conférence internationale de Vienne sur le SIDA, Roselyne Bachelot annonce vouloir lancer une concertation sur les salles d'injection. Cela provoque un débat au sein de la droite, entre les différents membres du gouvernement et de l'UMP.
12 août 2010 : François Fillon s’oppose fermement au projet
Dans un communiqué adressé à la presse, François Fillon, alors Premier Ministre, clôt le débat au sein de la majorité. Il déclare que les salles d'injections ne sont "ni utiles, ni souhaitables" car "la priorité de Matignon est de réduire la consommation de drogue, non de l'accompagner, voire de l'organiser".
19 mars 2012 : François Hollande veut laisser aux villes la possibilité de mener des expérimentations comme les SCMR
Dans une interview au site Seronet, François Hollande, candidat à l'élection présidentielle, se positionne en faveur des SCMR. Après son élection, le projet peut être lancé.
5 février 2013 : Jean-Marc Ayrault donne son feu vert à l’expérimentation
Le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault charge la MILDT (Mission Interministérielle de Lutte contre Les Drogues et Toxicomanie) de mettre en place les expérimentations de SCMR.
10 octobre 2013 : le Conseil d’Etat ralentit le projet de Matignon
Le Conseil d'Etat recommande au gouvernement de sécuriser le projet des SCMR en l'inscrivant dans un cadre législatif pour éviter qu'elle ne s'oppose à la loi du 31 décembre 1970 contre les stupéfiants.
17 décembre 2015 : l’expérimentation des SCMR, dans le cadre d’une loi santé, est adoptée par l’Assemblée Nationale
La loi de modernisation du système de santé est adoptée puis promulguée le 26 janvier 2016. Les articles 8 et 9 prévoient la création de SCMR à Paris et à Strasbourg pour une expérimentation de six ans.
11 octobre 2016 : inauguration de la première SCMR à Paris
La SCMR Espace Gaïa de Paris ouvre le 17 octobre pour tous les usagers de 13h30 à 20h30, au 4 rue Ambroise Paré.